Le 150e anniversaire de l’annexion vu par Alain Roullier-Laurens

Publié le par les nouvelles nicoises

L’inévitable comédie a eu lieu, déclinant sur tous les modes ses fastes en carton-pâte. La seule chose à faire était de répondre le plus intelligemment et dignement possible à un pouvoir municipal qui dispose de toutes les structures, de tous les moyens financiers et des médias. J’ai publié La vérité sur l’annexion, ouvrage qui balaye, preuves à l’appui, tous les mensonges dont on nous a abreuvés cette année, dans une débauche de spectacles de café-concert bas de gamme et de manifestations ressemblant étrangement aux réunions d’été de L’UMP, car lors de certaines manifestations officielles, il fallait présenter la carte de ce parti pour accéder au site. Les véritables Niçois ont superbement ignoré et méprisé ces agapes. Je me suis imposé l’effort de regarder sur une chaîne de télévision la pièce honorant Napoléon III.

 

Un ministre de la Ve république honorant un homme qui renversa la IIème  République par un sanglant coup d’État, pour établir la dictature, ce n’est pas banal ; mais c’est instructif car, par le fait, cela révèle forcément ses penchants personnels inavoués. Quel démocrate en effet, penserait à honorer Pinochet ? Cette pièce est mensongère ; un déni de l’histoire baignant dans l’autosatisfaction béate et la brillantine de supermarché. Il y a eu aussi les ferrailles du cent cinquantenaire, monstruosité morale et esthétique placée dans un périmètre classé ; l’Architecte des Bâtiments de France est curieusement demeuré muet alors qu’il est plus réactif avec les particuliers. Les niçois ont apprécié ce « cadeau » métallique à sa juste valeur : au prix exorbitant qu’il leur a indirectement coûté en frais de transport et d’installation, et au fait qu’ils devront tourner la tête en passant devant pour ne pas se sentir agressé visuellement. Le bilan de tout cela c’est un gaspillage éhonté des deniers publics alors que les Niçois tirent le Diable par la queue et que cet argent aurait pu servir à soulager les déshérités.

 

Le 24 mars, anniversaire de la signature du traité de Turin, qui livrait Nice pieds et poings liés à la France, nous étions à Genève avec Jean de Pingon qui représentait la Savoie. Nous avons fait la Déclaration de Genève, mémorandum adressé aux représentations diplomatiques des puissances signataires du traité de Paix de 1947, lequel exposait les raisons de l’abrogation du Traité de Turin du fait du non-respect de son article 44 et alinéas suivants, par la France. Nous avons également saisi le Secrétariat général de l’ONU aux mêmes fins. Suite aux remous diplomatiques provoqués par la Déclaration de Genève un député UMP a posé quinze jours plus tard à l’Assemblée nationale une Question écrite au ministre de l’Intérieur, puis des Affaires étrangères ; l’affaire est loin d’être terminée, car nous continuons à agir, là où il faut ; vous trouverez les détails sur internet.

 

En dehors de cela, j’ai beaucoup travaillé ; j’ai publié trois ouvrages importants, et un quatrième sur Masséna qui va sortir ce mois. Il convenait une bonne fois pour toutes de dévoiler aux Niçois tout ce qu’on leur a caché, tout ce que l’on falsifié, depuis un siècle et demi, car ce passé, explique le présent que nous vivons, ce qui permet de réagir et de préparer un autre avenir. Il fallait d’abord revivifier nos racines, que l’on tente de détruire à tout prix, pour mieux nous dépersonnaliser et nous faire accepter l’inacceptable Maintenant c’est fait, et nous allons pouvoir passer à autre chose. La comédie du 150e anniversaire de l’annexion, a prouvé surtout, qu’il existe un énorme décalage, un véritable fossé, qui sépare le peuple Niçois des élus, qui ne représentant pas la majorité de la population, compte tenu du système électoral actuel. Nous avons supporté cette mascarade, mais l’irritation générale qui grandit, se traduira nécessairement dans les urnes lors des échéances électorales des trois prochaines années. Nous serons présents de manière à ce que les niçoises et les niçois puissent exprimer leur mécontentement, sans être contraints de passer sous les fourches caudines des deux grands partis parisiens, qui confisquent le pouvoir, ce qui enferme toujours les électeurs dans un choix fictif qu’ils regrettent ensuite. À mimandat à peine, l’on sent que le maire actuel n’est déjà plus en position d’être réélu en 2014. Patience donc, vigilance et union autour des valeurs niçoises, l’heure vient et certains peuvent avoir des surprises…

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