À Nice, l’observatoire des Coûts n’observerait rien...

Publié le par les nouvelles nicoises

M. Yann Librati, conseiller municipal de l’opposition socialiste s’était vu octroyer par le maire, la commission des finances ainsi que l’observatoire des coûts. C’était à l’époque de « l’ouverture » et il fallait en province faire écho à la politique du Château pour être bien en cour et paraître démocrate. Las, M. Librati à récemment démissionné d’un observatoire qui selon lui n’observait rien sinon « le coût du stylo et de la ramette de papier par agent »… Il y avait pourtant beaucoup de choses « observer » et à comparer, à savoir le prix des bâtiments, le m2 de construction, et toutes ces choses qui coûtent si cher aux contribuables. Mais selon le démissionnaire « la compilation des prix d’achat ne permet pas de connaître le prix réel » et pire encore, il a fait état « de lobbies puissants, dont l’influence ne date pas d’hier ». Tout a changé en mal à Nice et la seule chose qui n’a pas changé, c’est celle qui aurait dû changer en priorité…

 

Les faits qu’évoquent M. Librati ne sont vraiment pas rassurants, à savoir que les travaux de l’hôpital Pasteur ont subi un dépassement de 57 millions d’euros et le total du surcoût s’élèvera à 75 000 euros. Les travaux avaient été annoncés à 32 millions… Quand aux travaux de la ligne 2 du tramway, le budget prévu serait très largement dépassé. Si l’on ne peut rien voir de cet « observatoire », et que les seules choses que le démissionnaire à vu sont celles-là, c’est plus qu’inquiétant… L’observatoire en question était donc une de ces nombreuses structures servant de faire-valoir à la soi-disant démocratie, qui ne sont que des rideaux de fumée. En avril 2008, le maire avait dit publiquement à M. Librati lors d’un conseil municipal : « Vous voulez vous montrer mauvais garnement jusqu’au bout, Yan Librati ». Et bien, il a la preuve aujourd’hui que les mauvais garnements, peuvent être responsables en refusant de présider une chambre d’enregistrement et que les paroles condescendantes risquent de revenir un jour à l’envoyeur comme un boomerang… En attendant, si les «observatoires» n’observent rien, beaucoup de Niçoises et de Niçois observent autour d’eux, beaucoup de choses, qui leur déplaisent souverainement et les irritent au plus au point.

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